Ironman Roth – July 13th, 2008

Samedi pluvieux dans la campagne bavarroise… Arrivés depuis Strasbourg sous un temps maussade, nous découvrons la petite bourgade de Roth et allons chercher le dossard au parc ytiathlon, où se trouve l’arrivée. Spécificité ici, il y a deux pars, un pour la transiton swim -> bike et un pour le transition bike -> run. Les longues distances entre les deux provoquent d’ailleurs une sacré pagaille et de nombreux embouteillages, bref beaucoup d’énervement pour une veille de coursE.

Quelques pates avalées sous une tente – abri de fortune qui nous protège des éléments déchainés, puis il faut faire quelques achats à la tri-expo… Non pas les roues en carbone dernier cri ou un nouveau cadre, mais plutot des vêtements chauds pour le lendemain. Et oui je n”avais pas prévu de telles conditions météo…

Nous retouvons Nico aka Marcel et Muriel, Marcel annonce qu’il ne prendra pas les jantes en carbone pour éviter les ennuis dans les descentes, car le temps s’annonce excecrable. Ca promet.

Un petit tour en voiture pour déposer le vélo à la transition 1. Honnetement le parc est impressionnant en terme de matos, quasi tout le monde a un cadre de CLM avec des Zipp, et surtout 3000 vélos c’est beaucoup 😉 Toujours marrant de voir la course à l’armement sur Ironman…

Et hop on reprend la voiture, pour Nuremberg cette fois-ci, où nous logeons. Plus sympa que Roth pour sortir un peu ! Ville très jolie d’ailleurs, il s’arrete meme de pleuvoir pour une petite visite du centre-ville. Diner italien en famille et bierre bavaroise avec Muriel et Marcel, et déjà on règle le réveil.

 

Nuremberg Parc

Lever vraiment à l’aube, car les routes ferment tôt, et après 30mn d’embouteillage (encore !) nous voilà au parc à vélo, sous une pluie sympa… Il faut bien se décider à enlever la bâche du vélo, et se résigner au fait que la selle sera mouillée, et la nourriture sur le vélo aussi.

 

Parc

Autant le dire tout de suite, rien n’est prévu pour une course sous la pluie, donc on se change comme on peut, et on laisse le sac de transition au milieu du parc… Les affaires de vélo seront mouillées…

 

Les pneus sont gonflés, il faut y aller.

 

Le départ natation est par vague suivant le chrono qu’on pense faire. Je pars pas mal dans les derniers, donc 15mn après Marcel.

Le concept de départ en vague casse bien la course (on ne sait pas du tout où on se situe dans la course), mais au départ c’est quand meme moins la bagarre que d’habiture.

Je pars devant, sur le parcours qui consiste en un aller-retour. Au bout du premier tiers, je rattrape la vague suivante, dont un type qui a perdu ces lunettes (désolé…), je suis pas mal du tout. L’avantage de nager quand il pleut, c’est qu’on ne sent pas la pluie!

Swim

Sur le retour je rattrape les derniers de la vague encore d’avant, dont un type en maillot de bain (sans combi !!!), le ouf, puis essayer d’accéler car je me trombe dans l’évaluation des distances et crois pourvoir faire une heure pile.

 

Finalement je sors en 1h06, pas mal, une trentaine de mètres avant de récupérer mon sac d’affaires de vélo (trempé). J’avais décidé de faire un effort sur les transitions, du coup je déchire ma combi en l’enlevant, argggh, mais bon je n’ai pas besoin de mettre de crème solaire 😉 et je ne suis pas trop mal placé dans le parc, du coup je sors sur le vélo en 6mn39s, je suis content :-)))

 

Swim Bike

Là il pleut vraiment, la route est bien glissante et je démarre les deux boucles dans la campagne.

 

On traverse beaucoup de village avec, étonnement, énormement de spectateurs, ce aui donne du courage dans ces conditions dantesques.

 

Le parcours est plutot facile, mais avec quand même un peu de dénivelé. Les descente sont pénibles, car on se gèle les mains et les pieds, on en vient presque à préférer les montées !

Finalement dans ces conditions je ne me débrouille pas trop mal et remonte un peu.

Le grand moment du parcours est la montée de Solarberg, passage mythique de la course où s’amassent la plupart du public.

C’est une montée où les spectateurs forment un petit corridor pour laisser passer deux vélos, ca fait vraiment Tour de France et permet d’oublier la difficulté de la montée. Bref on s’enflamme un peu et on oublie qu’il reste 100km !

Bike

Bike

Bike Bike

Je suis dans les temps à la fin de la première boucle, 30km/h, et je suis vraiment moins fatigué que sur mes précédents IM sous le cagnard. La pluie a ces avantages !

Je double également mon pote Patrick, en perdition sur le vélo, démotivé par la météo…

On commence a bien se faire rattraper par les pro qui vont la course relais, partis une heure après nous, avec des vélos de l’espace. Marrant !

 

Contrairement à mes précédentes courses, je fais bien attention à ne pas rester que sur le prolongateur, ce qui m’évite un terrible mal de temps au bout de 5h de course, je suis assez content car du coup la fin de vélo ne tourne pas au calvaire.

Gros point noir quand même : mes sandwichs sont imbibés d’eau et le kiri à l’eau c’est vraiment dégoutant…

La pluie se calme bien, enfin.. Mais le kway n’est toujours pas de trop.

Arrive la transition, presque trop vite, mais effectivement ca fait 180km en 6h00mn37s, du coup je me doute que je fais pouvoir finir dans les 12h, cool.

Un bon coup de main d’un bénévole pour enlever le maillot trempé, bon séchage de pieds pour éviter les ampoules, et c’est parti pour le marathon avec le soleil qui pointe son nez!

Bike

Comme toujours, les premiers kms sont faciles, mais c’est le piège, on croit pouvoir courir en 5mn au kil sans problème. Ca fait du 3h30 au marathon…

(plan du parcours marathon à droite)

C’est le rythme sur lequel je pars, malgré les deux premiers kilomètres en montée. Je crois à ce moment la première femme qui en a fini avec le marathon.

Ensuite on arrive le long du canal pour un aller retour vers le Nord. Sympa de croiser les coureurs. Je croise d’ailleurs Marcel en grande forme, il est super content de courir un bon marathon d’IM pour une fois! ON arrive alors dans le vilalge de Schwand, très sympa, pour le demi-tour au niveau du km15, je garde le rythme mais sens que ca sera dur. Les 5mn au kil tendent vers 5mn05s. Au semi j’ai un peu d’avance pour pouvoir finir sous les 11h, je suis ultra content mais sais que ce sera terrible.

Enfin je croise mes spectateurs préférés, ca me redonne un bon coup de boost! En plus je ramasse beaucoup de coureurs, alors que l’année dernière j’avais couru en 4h10 !

Mais la pluie recommance pour l’aller retour vers le sud, et le moral baisse aussi. Je crois Marcel qui finira autour de 10h30, impressionnant comme à son habiture. Pour moi le rythme tient en 5mn10s, mais au km28 ca devient très dur et je marche un peu, argghh. Il pleut maintenant énormement et c’est dur psychologiquement, beaucoup de coureurs souffrent.

Je passe le kilomètre 30, suis en 5mn30s au kilomètre, trop lent, trop lent. Je me donne jusqu’à la sortie de la forêt vers le km34 pour me refaire une santé.

Au moment où d’après mes calculs je ne peux plus me permettre de trainer, je relance. Je n’arrete pas de prendre des powergels aux ravitaillements, et je double un paquet de coureurs sur le retour le long de la digue.

C’est la descente de la forêt, là j’ai des ailes et sprinte presque sur les 3 derniers kilometres. Déjà c’est l’arrivée, la barre des 11h est faisable, on rentre dans une sorte de stade avec un mini passage où se masse le public, c’est très sympa et tout le monde est là, avec sa petite crécelle "Quelle", et voilà ! Marathon en 3h36, pour 10h55 de course, Sub-11 !

Run Roth

Ironben

 

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